Le Centième Singe

Siegrid Dumas janvier 2019

Ou « Le repos du singe » photo prise au Baïgura par Beñat Picabea.

Connaissez-vous la théorie du 100ème singe ?
Une histoire à propos du changement social, à découvrir comme une clé d’évolution de la conscience collective…

Voilà comment une belle rencontre végétale, cachée quelque part au Pays Basque, inspire LeNouveauGuide et l’envie de vous partager ce texte extrait du livre « Le Centième Singe » par Ken Keyes, Jr.

« Une espèce de singe, le macaque japonais, a été observée à l’état sauvage sur une période de 30 ans. En 1952, sur l’ile de Koshima, des scientifiques nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les jetant sur le sable. Les singes aimaient le goût des patates douces, mais trouvaient leur saleté déplaisante.

Une femelle âgée de 18 mois, appelée Imo, pensa quelle pouvait solutionner le problème en lavant les patates dans un ruisseau tout près. Elle enseigna ce truc à sa mère. Leurs compagnes de jeu apprirent aussi cette nouvelle façon de faire et l’enseignèrent aussi à leur mère.

Cette innovation culturelle fut graduellement adoptée par différents singes devant les yeux des scientifiques. Entre 1952 et 1958 tous les jeunes singes apprirent à laver les patates douces remplies de sable pour les rendre plus agréables au goût. Seuls les singes adultes qui imitèrent leurs enfants apprirent cette amélioration sociale. Les autres singes adultes conservèrent leur habitude de manger des patates douces sans les laver.

Alors quelque chose d’étonnant se produisit.
À l’automne de 1958, un certain nombre de singes de Koshima lavaient leurs patates douces – leur nombre exact demeure inconnu. Supposons que lorsque le soleil se leva un matin, il y avait 99 singes sur l’île de Koshima qui avaient appris à laver leurs patates douces. Supposons encore qu’un peu plus tard ce-matin là, un centième singe apprit à laver les patates.

Et la chose arriva !
Ce soir-là presque tous les singes de la tribu se mirent à laver les patates douces avant de les manger. L’énergie additionnelle de ce centième singe avait créé une sorte de percée scientifique.

Mais notez ceci : la chose la plus surprenante observée par ces scientifiques fut le fait que l’habitude de laver les patates douces fit alors un saut au-dessus de la mer… Pour rejoindre des colonies de singes habitant d’autres îles ainsi que la troupe de singes de Takasaki yama sur le continent qui commencèrent aussi à laver leurs patates douces. C’est ainsi que le macaque japonais a été surnommé le « laveur de patates ».

Cela signifie que lorsqu’un nombre critique d’individus réalise une prise de conscience, cette même prise de conscience se communique d’un esprit à un autre.

Bien que le nombre exact puisse varier, ce « Phénomène du Centième Singe » signifie qu’il suffit qu’un nombre limité de gens intègre une nouvelle façon de faire pour que celle-ci devienne partie intégrante de la conscience de tous ces gens.

A un moment donné, si une seule personne de plus réalise cette prise de conscience et adopte un nouveau comportement, son champ d’action s’étend de telle sorte que cette prise de conscience se communique et est adoptée par presque tout le monde !

Ceci est une métaphore utile pour expliquer différents phénomènes et non une réalité scientifique.
Mais imaginez que ce 100ème singe sommeil, ici, au Pays Basque et que le temps est venu de le réveiller…

En image, c’est notre petite graine de « matière à réflexion/action ».
L’histoire vraie d’une fable extraordinaire qui aujourd’hui résonne avec notre destin en tant qu’Humanité.
Notre cadeau de la semaine !

Enfin, pour savoir ce que dit wikipédia de cette histoire de singe, c’est par là : Le Centième Singe


Chargement en cours...