JAPORAMA : LE JAPON au PAYS-BASQUE

Lorsque j’ai découvert le pays basque pour la première fois j’ai eu une impression persistante de déjà-vu.

Il ne s’agissait pas seulement de la végétation parfois luxuriante, de l’explosion de vie aux abords de certains cours d’eau, de l’humidité ambiante qui pouvaient m’évoquer la Guyane. Non c’était une toute autre chose…
J’ai compris de quoi il s’agissait en défaisant mes bagages et en m’installant, totalement  conquise, dans mon premier lieu de vie basque à Anglet.

J’y ai déroulé un cadeau qui m’avait été fait, un énorme poster de la grande vague de Kanagawa peinte par Hokusai. Je saisis à cet instant que le Pays-Basque me rappelait le Japon! Mon Japon fantasmé.

La grande vague c’était Belharra déroulant son avalanche d’écume face à la Rhune/Mont Fuji impassible. Je découvris par la suite (un peu déçue) que de nombreux artistes avaient déjà illustré le parallèle. 

Si je n’étais pas pionnière dans l’idée, je me suis consolée au fil de mes découvertes dans l’existence d’un véritable effet miroir plutôt sympathique entre le Japon et le Pays Basque. Un nouveau dépaysement fut alors possible, un autre voyage.

Mon terrain de jeu s’en trouva ainsi étendu.

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Des paysages et des hommes
Les fractales de la vague d’Hokusai, bienveillantes pour les uns menaçantes pour les autres, dominent de leur puissance un groupe de pêcheurs. Les japonais et les basques ont en commun une très ancienne tradition de pêche et se sont illustrés comme de redoutables chasseurs de baleines. Les deux peuples à travers la mythologie basque et le shintoisme prêtent des intentions aux forces de la nature, et se retrouvent sur le terrain du paganisme ou de l’animisme.

Montagnes et collines occupent près de 75% de l’archipel du Japon, au Pays Basque le regard ne peut contourner cet élément fort du paysage. Il faut bien apprendre de la montagne, elle intime au respect tout comme l’océan force à l’humilité.

Ainsi les femmes et les hommes de ces deux terres savent honorer les cycles de la vie, des saisons et garder leurs traditions.
Paradoxalement, lorsque l’on regarde les jardins basques modernes on peut constater que l’esthétique est dans la maîtrise. La pelouse est parfaitement entretenue.
Le jardin japonais possède ces codes forts qui ont fait sa renommée.

Pour s’en imprégner rendez-vous au cœur du jardin botanique de Bayonne dans le secteur « Parfum d’Asie ». Laissez-vous captiver par la majestueuse glycine qui enlace le pont rouge et la riche collection de la bambouseraie, le voyage est instantané.

Si le beau jardin botanique littoral de Saint-Jean-de-Luz est spécialisé dans la flore du Pays-basque et du sud des Landes, une intéressante collection est dédiée aux 5 continents. Vous pourrez y découvrir quelques espèces japonaises parfaitement acclimatées, une petite vingtaine d’espèces, la plupart regroupées dans la partie asiatique de la collection des 5 continents. L’une d’entre elle est particulièrement spectaculaire, il s’agit de l’ »Arbre à papier de riz », le Tetrapanax papyrifera.

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La langue
Sans entrer dans les batailles de clocher qui prêtent ou infirment un lien de parenté fort entre le japonais et l’euskara on ne peut toutefois contourner le sujet de la langue. Dans le vocabulaire comme dans la phonétique, les similitudes sont étonnantes.

Source http://micheldebennetot.chez.com et http://hedatuz.euskomedia.org/

A l’instar de M. Sho Hagio (linguiste, sociologue, anthropologue, spécialiste de la langue, du territoire et de la culture basque, représentant de l’Euskal Etxea de Tokyo), quelques japonais se laissent donc séduire par la langue et la culture basque. Ils tentent également de trouver les similitudes avec leur langue maternelle. Cette image du pont linguistique tissé par les deux bastions de leur rive respective, par delà les continents et les océans est exquise.

Pour intensifier ces échanges culturels pourquoi ne pas apprendre le japonais avec une personne native du Japon ? Nous vous conseillons une enseignante certifiée, Emi, qui propose des cours tous niveaux. Les cours sont dispensés à Bayonne ou via Skype. Le premier cours est gratuit !

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Le goût
Les fins gourmets japonais ne cessent de mettre à l’honneur la gastronomie basque : piments d’Espelette et charcuteries sont très prisés, certains producteurs locaux ont obtenu des distinctions au Japon. c’est le cas de Pierre Oteiza éleveur, producteur et artisan charcutier implanté dans les Aldudes.

En ce qui concerne la cuisine japonaise, il existe au Pays Basque une concentration de bonnes adresses.
Votre équipe dévouée s’est empressée de tester ce qui se fait de bon et d’éco-responsable, voici notre sélection (détails dans notre carnet d’adresse):

Restaurants
Bent(o) : Japan food & Sushi
Hannya
You Sushi
Sushi Ato bio
Origami Sushi : Traiteur et chef à domicile
Etxe Nami

Epicerie
Yaoya : j’ai eu un énorme coup de cœur pour cette petite épicerie pleine de surprises et vraiment belle. On y trouve de l’alimentaire,des produits cosmétiques ou d’entretien de la maison, du vrac, une sélection maraîchère locale bio ultra fraîche, des produits phares japonais et basques… Tout le nécessaire pour que les habitants de Guéthary trouvent en leur centre l’essentiel en toutes saisons et à prix raisonnables. Je ne me passe plus de mon bâton de binchotan, du charbon actif activé qui purifie et reminéralise l’eau du robinet, j’y ai trouvé le meilleur mix d’algues de ma vie (à moi délicieux tartares!), les savons et shampoing solides sont exceptionnels. 

Art du Thé
Envie de séréni-thé, j’ai le trio gagnant…
Eve Rastel (céramiste), Stéphanie Chanfreau (ingénieure agronome spécialiste du thé) et Camille Dhélin (il prépare le diplôme de spécialiste en Shiatsu et pratique la méditation Theravada) forment le collectif TXA . Le groupe s’est construit autour de l ‘amour du thé et de ses valeurs, ils proposent des ateliers de découverte, des dégustations lors d’un rendez-vous mensuel. En intérieur ou extérieur vous pourrez découvrir les terroirs, les gestes de ce cérémonial, la paix apportée par le rituel.

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Bien-être
Besoin de vous faire du bien avec des senteurs et des soins du Japon ? Optez pour un chouchoutage nippon bio: le Massage visage Kobido. Où ? Au Spa Cénotebeauté à Anglet ou à Lillura salon de bien-être à Bayonne.

Le Kobido est un ensemble de techniques de massage alliant pressions sur les méridiens, lissages, frottements, pincements et effleurages, un des secrets de beauté des dames de la cours impériale. La promesse : Diminution des rides, relâchement des traits,tonification musculaire, éclat du teint, assouplissement de la peau, Amélioration de la circulation sanguine et lymphatique, qualité du sommeil, diminution du stress.

Le Shiatsu est quant à lui une science de la santé. Né au Japon il découle directement de la médecine traditionnelle chinoise (MTC).

Nous vous proposons une séance à prix tout doux  avec une praticienne réputée, Silvia Bernier, membre du Syndicat Professionnel du Shiatsu, elle exerce au sein du cabinet pluridisciplinaire Holista Sano. Bénéficiez d’une séance d’une heure à 30 euros au lieu de 60, avec le mot de passe LeNouveauGuide.

Outre les très bons praticiens, au Pays Basque, il existe une école respectant la pure tradition japonaise si vous souhaitez approfondir cette approche holistique visant à rééquilibrer l’énergie vitale et sa circulation dans le corps , vous serez à bonne adresse au SHIN WA SHIATSU DÔ ( (la voie du Shiatsu pour la paix du corps). Le cycle d’apprentissage est de 3 ans et les cours se déroulent à Lahonce. L’école a été fondée par Violette Melendez qui a obtenu ses distinctions de Maître Shiatsu auprès de maîtres illustres, d’abord aux Etats-Unis puis en France et enfin à la source, au Japon à l’école mère de Koho-shiatsu, la prestigieuse Hakko ryu  (Ecole de la 8e lumière).

 

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Artisanat

Pour clôturer ce Japorama je vous propose d’emporter un peu de Japon chez vous.
Objets usuels (et) ou de décoration, les céramiques japonaises restent des indémodables; nous vous proposons de découvrir ces techniques revisitées par des artistes du Pays Basques.

Inspirée par le Japon et d’autres voyages, Eve du collectif Txa crée des services à thé ou à saké, des sculptures, laisse aller son pinceau. Les tons et les formes sont magnifiques.

A Saint-Jean-Pied-de-Port Le Raku est une des techniques d’émaillage utilisée par David Corraux pour la réalisation de ses bols à thé. L’univers de ce plasticien amoureux de la matière terre est à la fois fascinant décalé et poétique.

Le Pays Basque et le Japon ne dévoilent pas tous leurs charmes d’un seul tenant, certains lieux, certaines adresses se méritent. C’est pour respecter ce processus que je m’en vais sur une énigme.

« Ceux qui ont la chance de connaitre un membre de ce club fermé, pourront se faire inviter et être initiés, par des maîtres venant directement du Japon ou du Pays Basque, à des savoirs-faire rares de l’artisanat lors de master classes ou des résidences artistiques . Il pourront à la table du lieu, goûter aux mets exquis préparés par une cheffe japonaise qui oeuvre depuis quelques années au Pays Basque. Ils seront invités à des sorties et des séjours pour visiter des lieux insolites et magnifiques, participer à un échange culturel entre le Pays Basque et le Japon. Tout un univers. »

Si vous suivez LeNouveauGuide et nous témoignez de la curiosité à ce sujet, vous aurez sûrement d’autres indices.