Biozkaria souhaite relever le défi des 20% de bio dans les cantines > MEDIABASK

Siegrid Dumas novembre 2018

Depuis sept années, l’association d’éleveurs Biozkaria s’active de manière à proposer des viandes biologiques de qualité à la restauration collective et à la restauration traditionnelle. En 2018, elle lance une nouvelle dynamique et cible tout particulièrement les cantines du territoire.

 

Atteindre 20% de bio dans les cantines en 2022, tel est l’objectif que s’est donnée l’alternative locale Biozkaria. Composée de neuf éleveurs bovins en agriculture biologique du département des Pyrénées-Atlantiques (huit en Pays Basque et un en Béarn), l’association souhaite ainsi répondre aux exigences de la Loi agriculture et alimentation votée le 2 octobre 2018.

L’enjeu est aussi simple que primordial. Il consiste à permettre à tous les enfants d’avoir accès à une alimentation de qualité qui préserve leur santé. Cet objectif ne peut néanmoins être atteint sans un travail conjoint sur les territoires entre les agriculteurs, les gestionnaires d’établissements, les cuisiniers et les élus. Depuis 2011, l’association d’éleveurs Biozkaria s’est constituée de manière à proposer un outil permettant d’avancer dans ce sens. Grâce aux fermes de ses adhérents, toutes à taille humaine, le collectif se place comme un acteur indispensable pour garantir la régularité qu’exige le marché de la restauration collective bio.

Biozkaria fournit actuellement 35 établissement scolaires du département de manière plus ou moins régulière. Mais aujourd’hui, devant l’objectif fixé par la loi agriculture et alimentation, l’association veut se développer et créer des partenariats durables avec plus de gestionnaires, cuisiniers et élus. Elle espère ainsi que ce projet d’une alimentation bio, de qualité et locale, préservant la santé des enfants, soit porté collectivement par tous les acteurs du territoire.

L’éducation alimentaire
Les fermes adhérents de Biozkaria se sont engagées à différents engagements. De part leur adhésion au cahier des charges de l’agriculture biologique, tous les éleveurs garantissent que leurs animaux sont élevés dans le respect du bien-être animal, avec une alimentation biologique en majorité produite sur la ferme, et sans traitements médicamenteux systématiques. Le collectif agit par ailleurs en faveur de la relocalisation de l’alimentation. Enfin, l’éducation alimentaire est au cœur du projet. En proposant sa viande à un tarif unique, quel que soit le type de morceau de viande, Biozkaria soutient l’accessibilité pour tous à une viande de qualité et diversifiée. Ainsi, les enfants sont amenés à manger à la fois des morceaux nobles et des morceaux pour sauces ou hachés.

Mais tout cela n’est possible que grâce à un engagement fort des producteurs qui interviennent de la production à la livraison de la viande, en passant par l’éducation des élèves grâce à des visites de leur ferme. Des éleveurs qui sont fiers de participer à ce projet collectif en faveur de l’agriculture bio. Pour Eñaut Harispuru de la ferme Zainegi à Bunus, « l’agriculture biologique pastorale est la seule alternative pour maintenir notre paysage attrayant ainsi que pour préserver les ressources naturelles : l’eau, la faune et la flore ». Maritxu et Henri Castillon de la ferme Mateua à Esquiule considèrent quant à eux « indispensable », « vu où nous amène l’agriculture productiviste », le fait que les cantines scolaires proposent de la viande issue de l’agriculture biologique. Les sept autres fermes qui complètent l’association sont celles de Jon Harlouchet à Bussunarits, Simone Chabalgoity à Esquiule, Daniel Olçomendy à Ostabat, Eric Aguerret d’Aussurucq, Negueloua et Jauréguy de St-Just-Ibarre, Jean-Michel Etchegaray de Béguios et Bruno Brinster de Salies-de-Béarn.

 


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